addad

addad

lundi 16 mai 2016

Défilé les aides ménagères y participent et réclament leurs droits




Défilé  du 1er Mai de l’UNTM



Les aides ménagères y participent et réclament leurs droits
A l’instar des autres pays, hier dimanche 1er mai 2016, notre pays a activement pris part aux festivités de la Journée Internationale du Travail. A cette l’occasion, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali(UNTM) a organisé un grand défilé dont l’Association de Défense des Droits des Aides ménagères et Domestiques (ADDAD) était fortement représentée. La présidente Sitan Fofana était entourée par les militantes et les sympathisantes de son association.
Pour la circonstance, on pouvait lire par-ci et par-là : « oui à un travail décent pour les travailleurs domestiques, y compris les aides ménagères » ; « limitation du temps de travail et amélioration des conditions de travail » ; « agissons » ; « autorités politiques et législatives, ratifier la convention C189 de l’OIT, c’est promouvoir un travail décent, digne et reconnu pour tous les tirailleurs domestiques du Mali », entre autres.  
 
 Faut-il le rappeler, l’Association de Défense des Droits des Aides ménagères et Domestiques (ADDAD) est née d’un mouvement des aides ménagères suite aux injustices incessantes dont elles sont victimes, et de la volonté de faire entendre la voix de celles qui subissent sans rien dire. Selon les données, les aides ménagères  représentent environ 100 000 à 150 000 personnes, rien que dans la ville de Bamako. La majorité d’entre   elles sont âgées de 9 à 19 ans. Elles quittent les villages pour de multiples raisons : accaparements des ressources naturelles (terre, eau, semences) ; économie (activité commerciale paysanne) déloyale ; catastrophes naturelles ; manque d’infrastructures scolaires ; manque d’activités génératrices de revenus ; conflits ; recherche du bien être ; les mariages précoces et forcés…


« Nous pensons que la ville peut être une réponse à tous nos problèmes, mais à notre grande surprise, ce rêve se transforme en cauchemar. En effet, nos conditions de vie et de travail se traduisent par les violations constantes de nos droits, par toutes formes de maltraitances, par des situations d’habitat indigne, par des revenus dérisoires qui ne reflètent en rien la charge de travail dépensée, par des jours de repos hebdomadaires et congés annuels inexistants. Nous sommes exclues de toutes décisions concernant les femmes. Où est notre place à nous, aides ménagères, lors de la Journée Internationale du Travail ?
 L’ADDAD est née  parce que nous, aides ménagères qui vivons dans des conditions précaires et déplorables au service des autres, nous avons aussi droit à l’autonomisation, nous aussi nous avons droit à participer à notre manière à la Journée Internationale du Travail. Aujourd’hui, nous nous sommes multipliées, nous formons un essaim et nous avons compris que nous devrions être actrices de notre propre destin. Par conséquent, nous mettons tout en œuvre pour atteindre nos objectifs qui consistent à : faire respecter les textes législatifs nationaux ; faire ratifier la Convention C189 de l’OIT par le Mali afin d’offrir aux aides ménagères un travail décent et digne. Nous avons fait le choix de participer à cet évènement, nous souhaitons crier tout haut : 
OUI A l’AUTONOMISATION DES AIDES MENAGERES, NOUS AUSSI, NOUS AVONS DES DROITS ! », précise la présidente de l’ADDAD. A ses dires, la Journée Internationale du Travail est l’occasion pour les aides ménagères de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur leurs  conditions de vie et de travail. Elle estime qu’il s’agit pour elles de revendiquer leurs droits. Selon Sitan Fofana, les aides ménagères veulent tout simplement que les plus hautes autorités accordent une importance particulière à leurs droits. Car, elle pense qu’aujourd’hui les aides ménagères et domestiques travaillent dans toute sorte de précarité.
 A ses dires, il est déplorable de constater qu’il y a des lois et des décrets  qui les protègent.  Selon elle, ces textes n’arrivent pas à être  appliqués. Elle sollicite l’application de ces textes pour une véritable protection de leurs droits. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire