Du 26 au 30 janvier,
2016, une équipe de l’Association de Défense des Droits des Aides ménagères et
Domestiques (ADDAD-MALI) a effectué une mission dans les régions de Ségou et de
Mopti.
L’objectif de ce
déplacement était de rencontrer les filles concernées par la mobilité et leurs
parents dans les villages d’origine afin de mieux les sensibiliser sur les
dangers de l’envoie de des filles mineurs dans les villes sur l’association,
son fonctionnement, ses objectifs qui consistent à accueillir les aides
ménagères, les écouter, les accompagner et les protéger tout au long de leurs
parcours dans les villes.
La mission a commencé
par Nayau, village très concerné par la mobilité des filles sur Bamako(cercle
de Kolongo, région de Ségou) le 27 janvier, puis a continué sur Kancombolé
(cercle de Bankass, région de Mopti), le 29 janvier et elle s’est terminée le
30 janvier à Bankass ville. A Nayau et Kancombolé, des habitants de villages
environnants ont participé à la réunion.
Dans tous les villages
où nous nous sommes rendus, l’équipe a reçu un accueil chaleureux de la part
des chefs de village respectifs (Mr Ousmane Baba SIETA à Nayau, Mr Sekou LOUGUE
à Kancombolé, Mr GUINDO à Bankass), leurs conseillers ainsi qu’un nombre important
d’habitants.
Déroulement
de la mission
En présence des chefs des
villages environnants, les filles et
leurs parents, la réunion a débuté par les mots de bienvenue et de remerciements
du chef du village à l’endroit de la délégation de l’ADDAD et des habitants pour
avoir effectué le déplacement pour cette cause noble. Ensuite, il a demandé à
chacun d’être attentifs pour bien comprendre le message afin d’aider l’ADDAD à
accomplir sa mission de défense et de protection protectrice.
Sous les occasions, la présidente
de l’ADDAD, Mlle Sitan FOFANA, a pris la parole. Après s’être présentée, elle a
fait savoir que la mobilité est une pratique à laquelle on ne peut pas mettre
fin, particulièrement celle des filles aides ménagères malgré leurs conditions
précaires de vie et de travail dans les villes.
Les raisons précise
comme:
-
la recherche du bienêtre,
-
fuir les mariages forcés et précoces,
-
les catastrophes naturelles,
-
les conflits,
-
la curiosité de l’aventure,
Ainsi que d’autres
raisons motivent les filles à aller travailler comme aides ménagères dans les
villes.
C’est pourquoi on doit
ensemble trouver les moyens aptes à leur protection au lieu de tuer en elles
ces rêves. D’après Mlle Fofana, c’est dans ce sens que les aides ménagères en
ont pris conscience et ont créé une association pour leur auto défense et leur protection.
Elle a fait savoir qu’il faut se mettre ensemble (parents, filles et ADDAD) pour atteindre les
objectifs. « Un accompagnement protecteur pour un travail décent pour
toutes les aides ménagères ».
Après l’intervention de la présidente, Nanko Boubacar
SAMAKE, a pris un temps pour détailler le fonctionnement de l’association aux
participants. Il a fait savoir que l’ADDAD est là pour toutes les aides ménagères.
-
Une carte de membre est offerte à
chacune contenant sa photo et tous les renseignements sur la personne ainsi que
les contacts du bureau. Ces cartes servent non seulement au cas où la
propriétaire de la carte se perd ou se fait intercepter par la police dans la
ville, mais aussi elles facilitent l’intervention en cas de problème avec
l’employeur ou quiconque.
-
En cas de placement, l’ADDAD établit un
contrat de travail à durée indéterminée entre l’aide-ménagère et son employeur.
Dans ce contrat, les objectifs de l’ADDAD sont mentionnés avec un rappel du
Décret n°96-178/P-RM du 13 juin 1996 portant application de diverses dispositions
de la loi n° 92-20 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail. Ce Décret précise
que les aides ménagères aussi ont des droits.
-
Les superviseurs passent de temps en
temps pour voir dans quelles conditions leurs membres travaillent.
Avant de remettre la parole
au président, Mr Boubacar demandé à ce que les filles n’aillent plus de porte
en porte pour chercher du travail sans contrat. Biensûr l’ADDAD défend toutes
les aides ménagères mais la protection est plus facile pour celles qui sont
sous contrat.
A son deuxième tour, la
délégation a donner des détaillés les
actions menées par l’ADDAD pour atteindre ses objectifs à savoir :
-
Les formations juridiques et de syndicalisme,
-
Les forums nationaux,
-
Les réunions hebdomadaires dans les
points focaux,
-
La journée des aides ménagères,
-
La sensibilisation sur les dangers lieu
a la mobilité des filles mineurs et tous les conséquences qui en suivi sur le
physique de l’enfant
-
Et les actions communes avec les
organisations partenaires. Sur ce, elle cède la place aux questions et
réactions.
Ainsi
s’est déroulée la rencontre dans tous les villages et à la fin les uns et les
autres ont reçu des bonnes compréhensions.
La rencontre s’est
passée de la même façon dans les deux autres lieux de visite de la mission
(Kacombolé et Bankass ville). Les parents et les villageois ont sollicité
l’ADDAD à faire la même chose a travers le Mali pour éviter l’envoie des filles
mineurs dans les villes et faire pression avec les parents pour la ratification
der C189.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire