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lundi 15 décembre 2014

RAPPORT D'ACTIVITE DE LA FORMATION DE L'ADDAD DU 09 AU 10 DECEMBRE




Chaque année, l’addad organise une formation juridique et syndicale des travailleuses domestiques au cours de laquelle ses membres sont mieux informés  des lois nationales et internationales. C’est aussi une des occasions de rassembler plusieurs membres des différents groupes de l’addad afin d’échanger ensemble et de s’informer, notamment sur comment chacun conçoit l’addad.


La quatrième édition de cette formation a réuni les 09 et 10 décembre 2014 au siège de l’association à Niamakoro, commune VI du district de Bamako, 105 personnes, alors qu’étaient prévues 70 membres. Les banderoles reflétaient le thème de la formation : « la convention C 189 de l’OIT véritable outil pour un travail décent » et le logo de l’ONG  Mama cash.




La centaine de participantes a été divisée en deux groupes et chaque groupe a suivi une journée de formation avec le même programme. La partie juridique qui a prie les matinées et les premières partie de l’après midi est dispensé par le conseil juridique de l’association, la partie syndicale est dispensé par les leaders de l’association. Elle c’est déroulée en langue locale.

Contenu de la formation
A 9 h, la commission d’organisation a installé les participantes dans la salle de réunion. En présence des groupes de filles et leurs points focaux (liste en copie jointe), le discours inaugural a été prononcé en bambara par la présidente de l’addad Sitan Fofana.

Après le mot de bienvenue, la présidente de l’association a fait un bref rappel des objectifs l’addad, et l’avantage de la formation pour les atteindre. Cette association, est pour faire entendre la voix de celles qui subissent sans rien dire.
L’addad est membre de l’uacdddd et du réseau no-vox, qui œuvrent aussi pour la cause des démuni-e-s.

La formation a lieu grâce à la subvention de l’ONG mama cash. La présidente a évoqué les violences que subissent les travailleuses domestiques, leurs conditions de vie et de travail. Dans ses objectifs la formation vise essentiellement à apporter aux aides ménagères et domestiques du district de Bamako, dans un premier temps, un environnement juridique approprié à leur situation prônée par les plus hautes autorités du mali. En un mot un emploi digne, humain et fiable pour toutes et tous.
En effet, il est constaté dans les  villes maliennes en général et dans le district de Bamako en particulier que la population des aides ménagères et domestiques fait l’objet de toutes sortes d’abus, de maltraitances au mépris des textes internationaux et nationaux prônés par la république du mali, notamment le travail décent et humain pour toutes et tous.

Puis, la présidente a fait la lecture du programme de la formation qui a été adopté à l’unanimité. Elle a fini par invité ce qui bénéficieront de la formation a relayé cette connaissance aux autres.

De 9 h 30 à 11 h, les formateurs juristes ont décortiqué les lois et décrets relatifs au code de travail du Mali. Une explication claire du  décret n° 96-178/P-RM, du 13 juin 1996 portant application de diverses dispositions de la loi no 92-20 du 23 septembre 1992 portant code du travail a été donnée, voir, quelque article clés.
Article d.86-2 : le personnel de maison journalier est celui embauché pour une occupation de courte durée, à l’heure ou à la semaine et dont le salaire est effectivement versé en fin de travail ou de journée et accompagné d’un bulletin de paye. L’engagement est soumis aux dispositions réglementant les contrats à durée déterminée ;
Article d.86-4 : tout engagement de personnel de maison, à l’exception d’un employé journalier ou occasionnel, fait l’objet d’une déclaration établie par l’employeur dans les 15 jours et adressée en triple exemplaire à l’organisme qui a procédé au placement dans les conditions prévues à l’article l. 309 du code du travail.
Le contrat peut être conclu, conformément aux dispositions légales, pour une durée déterminée ou indéterminée.
Nous avons classé le personnel de maison comme suit : employé ne possédant aucune qualification professionnelle particulière chargé de certains travaux d’entretien ou de surveillance (manœuvre d’entretien, manœuvre de jardin, gardien de maison d’habitation, garde d’enfants). C’est aussi une personne qui n’a pas de diplôme, ni de métier particulier. Doit être payé à 21 936 f CFA…

La seconde partie qui s’est déroulée de 11 h 15 à 13 h a porté sur les conventions : convention relative aux droits de l’enfant, convention 182 de OIT sur les pires formes de travail, convention 138 de l’OIT sur l’âge du travail, la nouvelle convention 189 et la recommandation 201 de l’OIT, conventions qui renforcent la protection des droits et devoirs des travailleuses domestiques.

Après les pauses-déjeuner et des rafraichissements, la formation a consacré 30 mn aux questions et réactions des participants. Elles ont toutes de questions de compréhensions, voir quelque unes:
Daniel poudiougou le point focal de kalaban coro : « on se dit toujours que le patron doit considérer l’aide-ménagère comme sa propre fille. Que dit la loi sur ce sujet ?
Korotoumou keita : comment la domestique doit traiter le mari de sa patronne ?
Il faut limiter les discussions entre le mari de la patronne et toi, le mari de la patronne n’est pas ton patron.

Yafoula LOUGUE: si la patronne te demande quelque chose qui porte atteinte à ta dignité ou qui ne fait pas partir de ton travail,  comment dois tu te comporter ?...
Après la réponse aux questions par le juriste et la pause, deux leaders de l’addad ont pris le relais pour la partie syndicale. Elles sont les premières qui ont été formées. l y a trois et aujourd’hui elles font partir du groupe de supervision de l’association qui dirige les réunions hebdomadaires des groupements.

La formation syndicale ; le droit à la liberté d’association et de réunion (art 15 de la cde ; art 7, 8, 9 de la cadbe), la technique organisation, de dépôt et suivie d’un dossier, le technique de négociation avec les autorités.
Cette partie de la formation a soulevé beaucoup de questions et débat puis qu’elle est résumée au cours des réunions hebdomadaires. Les points focaux ont montré leurs intérêts, puisqu’elles font objet de pression auprès des gens et d’autres parents et amis qui ignorent ces droits.

Une recommandation forte est faite par les participants, d’étendre cette partie de la formation aux femmes rural.

Les aides ménagères membres de l’ADDAD ont toutes apprécié la formation, ont remercié les militantes de leur action et encouragé l’ADDAD à continuer dans le même sens. Les filles ont apporté leur soutien et elles ont exposé les problèmes qu’elles rencontrent liés au travail domestique. Après les mots de remerciements, d’encouragements et d’engagements des une et des autres, les slogans de l’association est répété plusieurs fois pour montrer leur détermination à poursuivre la lutte ensemble. Des photos d’ensemble sont prises à chacune de la fin des deux jours de formation, des documents contenants le  décret n° 96-178/P-RM, du 13 juin 1996 portant application de diverses dispositions de la loi no 92-20 du 23 septembre 1992 portant code du travail et la convention C189 de l’OIT, ont été remit à toutes les participants.

Nous somme des travailleuses qui ont des droits !!!
Nous allons lutter pour les faires respectés !!!
Nous allons lutter pour que notre pays ratifie la convention C189 de l’OIT !!!

« Nous aussi nous avons des droit »


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