Chaque
année, l’addad organise une formation juridique et syndicale des travailleuses
domestiques au cours de laquelle ses membres sont mieux informés des lois nationales et internationales. C’est
aussi une des occasions de rassembler plusieurs membres des différents groupes
de l’addad afin d’échanger ensemble et de s’informer, notamment sur comment
chacun conçoit l’addad.
La
quatrième édition de cette formation a réuni les 09 et 10 décembre 2014 au
siège de l’association à Niamakoro, commune VI du district de Bamako, 105 personnes,
alors qu’étaient prévues 70 membres. Les banderoles reflétaient le thème de la
formation : « la convention C 189 de l’OIT véritable outil pour un
travail décent » et le logo de l’ONG
Mama cash.
La
centaine de participantes a été divisée en deux groupes et chaque groupe a
suivi une journée de formation avec le même programme. La partie juridique qui
a prie les matinées et les premières partie de l’après midi est dispensé par le
conseil juridique de l’association, la partie syndicale est dispensé par les
leaders de l’association. Elle c’est déroulée en langue locale.
Contenu
de la formation
A
9 h, la commission d’organisation a installé les participantes dans la salle de
réunion. En présence des groupes de filles et leurs points focaux (liste en
copie jointe), le discours inaugural a été prononcé en bambara par la
présidente de l’addad Sitan Fofana.
Après
le mot de bienvenue, la présidente de l’association a fait un bref rappel des
objectifs l’addad, et l’avantage de la formation pour les atteindre. Cette
association, est pour faire entendre la voix de celles qui subissent sans rien
dire.
L’addad
est membre de l’uacdddd et du réseau no-vox, qui œuvrent aussi pour la cause
des démuni-e-s.
La
formation a lieu grâce à la subvention de l’ONG mama cash. La présidente a
évoqué les violences que subissent les travailleuses domestiques, leurs
conditions de vie et de travail. Dans ses objectifs la formation vise essentiellement à apporter aux aides ménagères et domestiques
du district de Bamako, dans un premier temps, un environnement juridique
approprié à leur situation prônée par les plus hautes autorités du mali. En un
mot un emploi digne, humain et fiable pour toutes et tous.
En effet, il est
constaté dans les villes maliennes en général
et dans le district de Bamako en particulier que la population des aides
ménagères et domestiques fait l’objet de toutes sortes d’abus, de maltraitances
au mépris des textes internationaux et nationaux prônés par la république du
mali, notamment le travail décent et humain pour toutes et tous.
Puis,
la présidente a fait la lecture du programme de la formation qui a été adopté à
l’unanimité. Elle a fini par invité ce qui bénéficieront de la formation a
relayé cette connaissance aux autres.
De
9 h 30 à 11 h, les formateurs juristes ont décortiqué les lois et décrets relatifs au code de travail du Mali. Une
explication claire du décret n° 96-178/P-RM,
du 13 juin 1996 portant application de diverses dispositions de la loi no 92-20
du 23 septembre 1992 portant code du travail a été
donnée, voir, quelque article clés.
Article d.86-2 :
le personnel de maison journalier est
celui embauché pour une occupation de courte durée, à l’heure ou à la semaine
et dont le salaire est effectivement versé en fin de travail ou de journée et
accompagné d’un bulletin de paye. L’engagement est soumis aux dispositions
réglementant les contrats à durée déterminée ;
Article d.86-4 : tout engagement de personnel de maison, à
l’exception d’un employé journalier ou occasionnel, fait l’objet d’une
déclaration établie par l’employeur dans les 15 jours et adressée en triple
exemplaire à l’organisme qui a procédé au placement dans les conditions prévues
à l’article l. 309 du code du travail.
Le
contrat peut être conclu, conformément aux dispositions légales, pour une durée
déterminée ou indéterminée.
Nous avons
classé le personnel de maison comme suit : employé ne possédant aucune qualification professionnelle particulière
chargé de certains travaux d’entretien ou de surveillance (manœuvre
d’entretien, manœuvre de jardin, gardien de maison d’habitation, garde
d’enfants). C’est aussi une personne qui n’a pas de diplôme, ni de métier
particulier. Doit être payé à 21 936 f CFA…
La
seconde partie qui s’est déroulée de 11 h 15 à 13 h a porté sur les
conventions : convention relative aux droits de l’enfant, convention 182 de OIT sur les pires formes de travail,
convention 138 de l’OIT sur l’âge du travail, la nouvelle convention 189 et la
recommandation 201 de l’OIT, conventions qui renforcent la protection des
droits et devoirs des travailleuses domestiques.
Après
les pauses-déjeuner et des rafraichissements, la formation a consacré 30 mn aux
questions et réactions des participants. Elles ont toutes de questions de
compréhensions, voir quelque unes:
Daniel
poudiougou le point focal de kalaban coro : « on
se dit toujours que le patron doit considérer l’aide-ménagère comme sa
propre fille. Que dit la loi sur ce sujet ?
Korotoumou
keita :
comment la domestique doit traiter le mari de sa patronne ?
Il faut limiter les discussions entre le mari
de la patronne et toi, le mari de la patronne n’est pas ton patron.
Yafoula
LOUGUE: si la
patronne te demande quelque chose qui porte atteinte à ta dignité ou qui ne
fait pas partir de ton travail, comment
dois tu te comporter ?...
Après la réponse aux questions par le juriste
et la pause, deux leaders de l’addad ont pris le relais pour la partie
syndicale. Elles sont les premières qui ont été formées. l y a trois et
aujourd’hui elles font partir du groupe de supervision de l’association qui
dirige les réunions hebdomadaires des groupements.
La formation syndicale ; le droit à la liberté d’association et de
réunion (art 15 de la cde ; art 7, 8, 9 de la cadbe), la technique
organisation, de dépôt et suivie d’un dossier, le technique de négociation avec
les autorités.
Cette partie de la formation a soulevé beaucoup de questions et débat
puis qu’elle est résumée au cours des réunions hebdomadaires. Les points focaux
ont montré leurs intérêts, puisqu’elles font objet de pression auprès des gens
et d’autres parents et amis qui ignorent ces droits.
Une recommandation forte est faite par les participants, d’étendre cette
partie de la formation aux femmes rural.
Les aides ménagères membres de l’ADDAD
ont toutes apprécié la formation, ont remercié les militantes de leur action et
encouragé l’ADDAD à continuer dans le même sens. Les filles ont apporté leur
soutien et elles ont exposé les problèmes qu’elles rencontrent liés au travail
domestique. Après les mots de remerciements, d’encouragements et d’engagements
des une et des autres, les slogans de l’association est répété plusieurs fois
pour montrer leur détermination à poursuivre la lutte ensemble. Des photos
d’ensemble sont prises à chacune de la fin des deux jours de formation, des
documents contenants le décret n° 96-178/P-RM, du 13 juin 1996 portant
application de diverses dispositions de la loi no 92-20 du 23 septembre 1992
portant code du travail et la convention C189 de l’OIT, ont été remit à
toutes les participants.
Nous somme des
travailleuses qui ont des droits !!!
Nous allons lutter
pour les faires respectés !!!
Nous allons
lutter pour que notre pays ratifie la convention C189 de l’OIT !!!
« Nous
aussi nous avons des droit »
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