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lundi 9 mars 2015



Bamako le 08 mars 2015


DOSSIER DE PRESSE DE L’ADDAD
A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE FEMMME






ADDAD-Mali/Récépissé N° 013, rue : 173 - Porte : 146 - Tél : 00223 63 36 41 30/20 72 42 54/ 44 39 39 46Niamakoro Bamako – Mali Email : addadmali@gmail.com – Web : www.addaddjimdo.org

Introduction







Vu le nombre de victimes grandissant, l’UACDDDD (l’Union des Associations  et des Coordinations pour le Développement et la Défense des Droits des Démuni(es)), dont plusieurs de nos villages sont membres intervient pour la cause des aides ménages et domestique, d’où la création de l'Association de Défense des Droits des Aides Ménagères et  Domestiques dont le sigle est « A.D.D.A.D. ». 





L’ADDAD sur le plan national est membre de l’UACDDDD, et sur le plan international elle est membre de NO-VOX International.
L’ADDAD est née il y a 4 ans de la volonté de faire entendre la voix de celles qui subissent sans rien dire. Elle est née par ce que « nous aussi nous avons des droits ». L’ADDAD est aujourd’hui active dans les 6 communes du district de Bamako, de la région de Koulikoro et de Ségou à travers 14 groupements dont 12 à Bamako. Elle est créée par les aides ménagères et travailleuses domestiques, 
 Cette journée du 08 mars appartenant à toute les femmes du monde entier, est l’une des occasions pour cette jeunée association de s’exprimer devant les médiats  qui transmettront nos messages. Aussi une occasion d’informer l’opinion publique des décrets et loi national et des conventions internationales en faveur de nous les travailleuses domestique. 

Les objectifs de l’ADDAD sont :

Ø  Renforcer les capacités de l’ADDAD dans ses tâches fondamentales que sont l’effectivité et la promotion des droits des aides ménagères et domestiques.
Ø  Mettre en œuvre  une réglementation légale du travail pour des aides ménagères et domestiques, (statu particulier des travailleuses domestiques)
Ø  Protéger les intérêts matériels et moraux de toutes les aides ménagères et travailleuses domestiques par tous les moyens juridiques et conventionnels possibles.
Ø  Développer les actions de solidarité et de plaidoyers y compris dans l'espace public, au niveau national et dans la sous région.
Ø  Défendre l’unité et l’identité culturelle des bonnes, faire la promotion et la protection des droits humains des bonnes et travailleuses domestiques.
Ø  Apporter un changement positif des droits des travailleuses domestiques,
Ø  La ratification de convention C 189 de l’OIT par le gouvernement du Mali


Problématiques

- Dans les villes nous sommes considérées comme des choses à tout faire, certaines familles d’emploi nous font subir toute sorte de violences : corporelles, verbales, des sévères punitions. Violées soit par d’autres garçons ou même par les membres de la famille d’emploi, (mari ou fils de la patronne).
Nous ne sommes pas égales aux femmes de la ville, surtout pas à leurs
filles. La durée de travail est illimitée, nous travaillons 24h/24, donc sans repos. Nous nous  réveillons depuis le premier chant du coq et nous nous couchons très tard, cela n’empêche qu’on nous réveille encore dans la nuit en cas de besoin. En retour, nous recevons  des minables salaires qui varient entre 4 000F Cfa soit 6 ,1 euro et 7 500F Cfa soit 11,4 euro/mois. Rares sont celles qui sont payées à 10 000F Cfa soit 15 euro/mois. Nous sommes mal nourries (nous n’attendons que les muettes de repas), mal logées (nous dormons dans les cuisines, les magasins, les vestibules ou même sur les balcons des maisons…).


Par manque d’assistance et de mauvaises conditions de vie, certaines d’entre nous attrapent des maladies surtout contagieuses (maladies sexuellement transmissibles, palus…) ou même des grossesses non désirées. Cela les conduit dans des graves erreurs comme : l’avortement sans pour autant connaître les conséquences, dont la perte de vie, de fertilité ou elles abandonnent les bébés, par peur de la tradition) au village, car la plus part d’entre nous sont déjà données en fiançailles ou en mariages.

En cas d’un de ces genres de problèmes, nous sommes renvoyées par la patronne, souvent sans argent, nous nous retrouvons dans la rue sans protection. Ces situations s’expliquent non seulement par exploitation par la classe moyenne montante et par l’ignorance totale des droits des salariés (Décret n° 96-178/P-RM, du 13 juin 1996 portant application de diverses dispositions de la Loi no 92-20 du 23 Septembre 1992 portant Code du Travail).

Aussi les conditions générales d’emploi et de rémunération du personnel de maison sont ignorées (Application de l’article L.86, Article D.86-10): L’employeur et le travailleur ne peuvent convenir, pour l’emploi exercé d’un salaire inférieur aux taux ci-après correspondant aux catégories définies à l’article précédent:

CATEGORIES
TAUX MENSUEL (1)
Catégorie I
21.936
Catégorie II
23.338
Catégorie III
25,641
Catégorie IV
28.947
Catégorie V
32.346
Catégorie VI
33.646
Catégorie VII
35.049
    (1). Indemnités spéciales, de cherté de vie et majorations légales incluses.
Il y a aussi et surtout de la part de l’Etat, un manque d’information et de sensibilisation de la population malienne en général et celle du district de Bamako en particulier sur les droits et leurs applications. Or, aujourd’hui il ne fait l’ombre d’aucun doute de la nécessité et l’obligation de la mise en place d’un environnement juridique adapté aux réalités.
Il faut ajouter l’inefficacité de l’intervention des structures de défense  pour la cause.
Et quand on fait référence à article 6 et 12 de la déclaration des femmes
(Article 6
La loi doit être l'expression de la volonté générale; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

Article 12
La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée)

En effet, malgré l’abolition de l’esclavage et encore l’existence des réseaux nationaux et internationaux pour la défense des droits des enfants et surtout des femmes, aucune considération du statut des femmes n’est accordée à nous les aides domestiques  venues de la campagne. Ça parait même étonnant qu’une bonne convoque sa patronne devant la justice, pourtant nous sommes toutes égales.


               

Conclusion : Nous femmes et filles travailleuses domestiques, nous profitons de la journée international de la femme pour redemander aux autorités maliennes de revoir notre condition de vie et de travail, et faire respecter les lois et décrets qui régit le travail de maison.
La ratification  et l’application de la loi C189 : véritable outil pour un travail décent.





« NOUS AUSSI NOUS AVONS DES DROITS "








































                              
ADDAD-Mali/Récépissé N° 013, rue : 173 - Porte : 146 - Tél : 00223 63 36 41 30/20 72 42 54/ 44 39 39 46Niamakoro Bamako – Mali Email : addadmali@gmail.com – Web : www.addaddjimdo.org
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